Dans un contexte pandémique où l’on observe ici et là quelques dislocations sociales, le métaverse ou metaverse en anglais est devenu un terme pour le moins significatif, à l’instar de la réalité virtuelle ou augmentée, la téléassistance, les réseaux sociaux, etc. Mot-valise romancier plébiscité par les technologues, le métavers caractérise l’idée d’un monde virtuel centralisé, d’un lieu parallèle au monde physique.
Des millions de personnes passent des heures quotidiennement dans des espaces sociaux virtuels comme Roblox ou encore la plateforme de jeu Fortnite. D’autres plateformes de productivité virtuelles s’ajoutent au répertoire : Facebook, Microsoft, et même Nike qui préconiserait un magasin et de baskets totalement virtuels. A cela s’ajoutent d’autres expériences virtuelles persistantes : NFT, crypto-monnaies, etc. Et si on devait tous s’engager dans cette voie pour échapper au train-train quotidien ? Mais d’abord, à quoi a-t-on affaire exactement ?
Métaverse : de quoi parle-t-on ?
Le mot métaverse est un mot-valise est caractérisé par le terme grec « meta » qui veut dire « au-delà », et désigne tout simplement un univers au-delà du nôtre. Ce serait un mot récurrent pour les lecteurs du roman dystopique et cyberpunk « le Samouraï virtuel » de Neal Stephenson en 1992. Le concept serait pour d’autres inspirés d’œuvres plus récentes, à savoir la trilogie Matrix ou encore le roman Ready Player One d’Earnest Cline (2011) adapté en film en 2018.
Mais d’autre part, on retrouve dans le métavers un concept un peu plus ancien que ces récits de fiction. Il a déjà été une réalité dans les années 1980-1990 où les premières communautés en ligne se sont développées dans des salons de discussion, autour de la messagerie instantanée d’AOL, mais également les sites de médias sociaux. Ce sont des jeux comme World of Warcraft qui ont permis de faire émerger une scène sociale virtuelle réunissant des millions de personnes dans les premières années 2000.
Un multivers de métaverse
Aujourd’hui, se connecter à des plateformes de jeu ou de console pour communiquer avec des amis est, pour bien des geeks de la dernière génération, une expérience sociale tout aussi réelle qu’une interaction physique. La mise en vogue de la réalité virtuelle (VR), de la réalité augmentée (AR) ou encore l’omniprésence des écrans permet une superposition de nos vies physiques et numériques dans tous les points de vue : socialisation, création de richesse, shopping, divertissement, etc.
La virtualité et la réalité sont déjà imbriquées, sans qu’il n’y ait besoin d’aucun casque VR ou de lunettes AR. On peut se référer à l’appli Uber qui indique à son utilisateur grâce aux données de localisation à quelle distance se trouve sa voiture. Netflix évalue également les historiques de visionnage de ses fans pour leur proposer d’autres séries et films. De son côté, le scanner LiDAR des iPhone de dernière génération scanne tout l’environnement de son utilisateur en 3D… Certains estiment de leur côté que le metaverse est une évolution d’Internet.
D’autres prévisionnistes et technologues envisagent que le prochain métavers sera encore plus facile d’accès avec une simple paire de lunettes solaires. Les expériences immersives retrouveront de plus en plus leur place dans la réalité.
Le potentiel du métaverse
Les enfants et les jeunes ne sont pas les seuls clients ou qui s’intéressent au métaverse. Les adultes sont une cible privilégiée des prochaines étapes d’expansion de cet univers parallèle. Les grands contributeurs de cet univers parallèle aux multiples visages comptent bien en faire bien plus qu’un lieu d’interaction. D’ailleurs, le métaverse est bien plus qu’un réseau social. La mise sur le marché de différents outils professionnels collaboratifs ou de virtualisation constitue déjà une forme d’immersion, même s’il ne s’agit que de la transposition d’éléments virtuels à du vécu.
Dans le panel d’exemples technologiques qui s’élargit actuellement, l’application de productivité Immersed VR se trouve être une solution idéale pour de nombreux travailleurs indépendants ou à distance, désireux de retrouver une organisation optimale dans leur bureau. Associé à l’ordinateur et relié à un casque VR Oculus Quest, ce programme crée un espace de travail composé d’un certain nombre d’écrans virtuels qu’il est possible de dimensionner, d’agencer et de configurer au bon vouloir de son utilisateur. De son côté, Facebook est aujourd’hui initiateur du projet métaverse. Meta annonce la création de salles de travail baptisées Horizons accessibles aux travailleurs à distance via les Oculus Quest. Passer ses journées de travail au sein du métaverse reste tout de même dans le domaine de l’utopie. De même, on ne s’habituera sans doute pas au fait que son directeur général apparaisse sous la forme d’avatar dans une réunion virtuelle ou en vidéo de groupe.
Mais le métavers est un univers parallèle expansif où tout est possible.
Le marché du métaverse
En arrière-plan des magnats d’Internet et des réseaux sociaux, d’autres acteurs surfent sur la vague du métavers. De nouveaux types de travail ou de business plus ou moins lucratifs sont apparus dans le metaverse et par son intermédiaire. C’est le cas de Carrie Tatsu, 48 ans, entrepreneuse dans le métavers. Elle a passé plus de quinze ans à gagner sa vie en concevant, en commercialisant et en vendant des avatars, des animaux de compagnie virtuels et des accessoires pour les citoyens de Second Life. Il s’agit d’une plateforme ludique en 3D lancée en 2003, constituée d’un monde numérique vierge où les participants peuvent acheter des terrains, dépenser de l’argent réel pour acheter des vêtements personnalisables dans le monde, etc.
En fait, le métavers est un milieu où de nouveaux genres ou tendances de créateurs ont la possibilité de monétiser leurs produits ou talents. Les artistes numériques y profiteront notamment d’un vaste débouché où les consommateurs voudront dépenser pour acheter des articles de décoration pour une maison virtuelle. Avec les jeux virtuels basés sur la blockchain, les joueurs peuvent convertir le temps passé au jeu en crypto-monnaie. Dans le jeu populaire Axie Infinity, les joueurs achètent, entraînent et élèvent des créatures de type Pokémon qui sont elles-mêmes des NFT (non fongible token). Chaque créature est enregistrée individuellement sur la blockchain Ethereum, puis procède à la « vente » sur une place de marché active.
Le métavers, un endroit où gagner sa vie autrement ? En tout cas, toutes ces possibilités même purement numériques encouragent bien du monde à y tenter leur chance !
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