Un souci majeur de longue date pour chaque actif et devenu un réel enjeu d’État depuis le début du XXe siècle, la reconversion professionnelle concerne de plus en plus de monde. Si plus de la moitié des actifs en poste en 2021 ont prévu de se reconvertir, le chiffre ne cesse d’évoluer. Environ 3/4 des personnes salariées se déclarent actuellement insatisfaites de leurs occupations professionnelles respectives.
Contrairement aux idées reçues, la reconversion n’est pas toujours une solution ou une issue, pour les personnes qui pensent pouvoir trouver le bonheur dans un autre domaine, branche ou secteur d’activités. Et même parvenir à s’intégrer dans un autre métier n’est pas forcément un signe de réussite. Passer cette phase nécessite une véritable étude des enjeux d’une reconversion, une interrogation profonde sur ses propres motivations et objectifs, ainsi qu’une excellente compréhension de ce que l’on va affronter. Revisitons tout ce qu’il faut savoir à propos d’une reconversion pro.
Le pourquoi derrière chaque reconversion professionnel
La reconversion professionnelle est tout simplement un changement de métier. Mais son impact est pour le moins important pour la vie des personnes concernées. Généralement, changer de profession est une remise en cause partielle ou totale de tout son passé scolaire, estudiantin et professionnel. Les études entourant ce phénomène parlent de 3 changements de carrières en moyenne et d’au moins 10 changements d’emplois durant toute la vie d’une personne. Mais pour quelle raison ? La liste des réponses est longue, mais voici quelques-unes.
Pour se dédier à sa passion
Beaucoup de personnes peuvent avoir intégré le monde professionnel pour une activité dite « alimentaire », suite au manque d’opportunités dans le métier auquel les prédestinait leur formation initiale. Si l’on prend conscience d’un manque d’épanouissement dans sa profession, il est plus totalement justifié de se reconvertir à une deuxième ou énième carrière qui correspond davantage ou totalement à ses aspirations. Tant qu’on en a les moyens, tenter de vivre de sa passion réduit les risques de frustration future.
Pour échapper au stress
Le stress au travail est aussi néfaste pour le salarié que pour l’entreprise. C’est un fléau touchant la performance et le plaisir au travail, pouvant potentiellement mener au burn-out. La reconversion peut être indispensable pour s’en décharger.
Pour élargir ses compétences
La reconversion peut consister simplement à un changement d’emploi dans un même secteur, branche ou un même domaine d’activités : un informaticien statisticien qui veut devenir data scientist, un chauffeur qui veut percer dans la mécanique auto, un instrumentiste qui veut devenir technicien sonore…
Pour plus de rémunération
La recherche d’un salaire plus compatible avec son mode de vie ou sa situation familiale est aussi une des principales raisons d’un reclassement professionnel.
Pour une vie professionnelle moins routinière
Certaines personnes veulent casser la monotonie dans leur travail, pour éviter l’ennui, voire le stress. La reconversion professionnelle peut donc être fréquente chez elles.
Pour faire passer des valeurs
Une grande majorité des actifs veut aujourd’hui donner plus de sens à leur profession. Près de la moitié des candidats ou aspirants à la reconversion visent, par exemple, un métier qui a une incidence positive sur la société ou l’environnement : impact en matière de développement durable, rapprochement de la nature ou des animaux, métier à vocation éducative, ainsi de suite.
Dans tous les cas, une reconversion professionnelle se fait toujours avec circonspection. Il est indispensable de mettre en place une vraie stratégie d’orientation, dès la prise de la décision initiale ou au choix même du nouveau métier.
Comment se reconvertir professionnellement ?
Plusieurs questions doivent être analysées en amont de toute démarche de reconversion professionnelle : quelle est ma motivation ? Quels métiers ou secteurs m’intéressent ? Quels sont les domaines d’activités qui recrutent le plus ? Quels sont les bouleversements qui peuvent s’ensuivre ? Mais surtout : suis-je à la hauteur de mon choix et de mes objectifs ? Face à ces interrogations, il faut opposer une longue phase de réflexion à travers deux grands types d’évaluation (le bilan de compétences et le test d’orientation), mais aussi en ce qui concerne son choix de métier.
Bilan de compétences
C’est une évaluation qui repose sur ce besoin d’évoluer dans une profession, ou de se lancer dans un nouveau cursus professionnel. Le bilan de compétences est mené par un organisme spécialisé qui va analyser les compétences professionnelles de l’intéressé, ses aptitudes et motivations, tout en faisant le point sur sa carrière, ses centres d’intérêt. Il est réalisé en dehors ou pendant le temps de travail (Information obligatoire de l’employeur.), et peut être financé via le CPF, le plan de formation de l’entreprise, ou par le Fongecif (sur demande).
Il est à différencier du bilan professionnel qui consiste en une démarche d’accompagnement avec contribution de l’employeur actuel, dans un but de recadrer professionnellement le salarié ou de définir un plan de formation par exemple.
Test d’orientation
Le test d’orientation est en somme un dispositif permettant d’identifier plus ou moins précisément le type de métier compatible avec ses compétences et sa personnalité. Parfois, au moment d’envisager son reclassement, on n’a pas encore d’idée précise sur ce qu’on peut ou veut faire comme métier. Ce test oriente l’intéressé vers des idées d’emplois, en se basant sur ses envies d’une part et ses aptitudes d’autre part. Le résultat d’un tel test est entièrement spéculatif. D’autres paramètres peuvent venir le contredire ou rehausser les incertitudes à propos de sa capacité à maîtriser le métier décrit.
Savoir quel bon métier choisir
Au choix d’une profession surtout en amont d’une reconversion, il faut définir ce que peut être, pour soi, une profession « toxique ». Il s’agit tout simplement d’identifier le type de métier ou d’environnement de travail qui peut soumettre le travailleur à un certain inconfort, ce qui peut lui procurer un véritable déplaisir et du stress au fur et à mesure que le temps passe.
Sachant cependant que près du 3/4 des actifs salariés se disent affectés par le stress au travail, il convient toujours de bien analyser la situation. Il faut notamment s’assurer qu’on n’a véritablement aucune affinité avec son travail actuel, que le désamour est bien déclaré ! Parce qu’il y a une différence fondamentale entre ne plus aimer son travail ou son métier et avoir une certaine désaffection envers son lieu de travail ou son entreprise.
Comment passer à la phase de réadaptation professionnelle ?
Dans sa lancée, un aspirant à la reconversion continue à s’informer sur son sujet auprès d’entreprises ou de centres d’information des métiers par exemple. Il faut aussi mesurer les risques et les jauger en considérant ses avantages et ses conditions. Mais à un moment donné, il va falloir conclure sa réflexion et arrêter son choix.
La décision de se reclasser passe obligatoirement par la phase de formation. Heureusement, il existe un vaste panel de formations disponibles dans toutes les branches et secteurs d’activités. Quelques types de formations sont idéals notamment pour les salariés en fonction :
- La formation continue
- La formation à distance
- La formation en ligne
L’intérim est aussi une solution adaptée pour trouver le métier qui correspond à ses envies et ses objectifs à long terme. Ce type de contrat de travail temporaire est passé avec une agence d’emploi d’intérim qui confie le travailleur à une entreprise utilisatrice. Ce cadre qui peut durer de quelques jours à plusieurs mois permet de connaître les avantages et les limites d’un métier.
Dans quel métier se convertir pour les prochaines années ?
La reconversion peut être une affaire de passion, mais elle est très souvent une question d’opportunité financière ou de besoin de se surpasser. On peut donc avoir intérêt à choisir parmi des métiers porteurs ou d’avenir, pour pouvoir se maintenir, évoluer et gagner davantage dans le monde du travail. Les années à venir seront une période faste pour un certain nombre de professions et de secteurs. D’autres métiers demeurent tout aussi intéressants, principalement en termes de perspectives de reconversion.
La fonction publique
Il s’agit d’un milieu prometteur pour ceux qui recherchent de la stabilité et une large possibilité d’évolution continue, une retraite plus avantageuse, etc. Et en dehors d’une diversité d’emplois au sein de la fonction publique, ce secteur est aussi créateur de métiers nécessitant de nouvelles compétences liées aux nouvelles exigences : informatique, data science, spécialités en agriculture urbaine, ainsi de suite.
Les services aux personnes et la santé
Les métiers d’aide à domicile constituent un secteur en développement. Ces dernières années voient de plus en plus de seniors, de personnes à handicap léger ou à mobilité réduite, de personnes en rémission après une opération chirurgicale, etc, à la recherche de différentes sortes d’aides pour des activités quotidiennes ou des services spécifiques (administratifs, professionnels). Dans le milieu de la santé aussi, les aides-soignants, infirmiers et auxiliaires de vie sont très demandés.
Les professions dans l’informatique
L’informatique est un composant incontournable de tous les domaines et secteurs d’activités modernes. Des informaticiens sont demandés à presque tous les niveaux. Mais quels sont les métiers d’avenir dans l’informatique ? Selon les études, les développeurs et les webmasters sont les professions les plus sollicitées dans ce domaine. Viennent ensuite les experts en référencement, les Community managers et les Traffic managers, les spécialistes du Cloud, les techniciens en cybersécurité, les métiers de la data et de l’IA… Une multitude de sources existent à l’heure actuelle pour savoir comment faire une reconversion professionnelle en informatique.
Les métiers du bâtiment
Les compétences classiques comme la maçonnerie, la menuiserie et autres demeurent très demandées. Même face aux nouveaux défis en matière de transition énergétique et de « maison verte », le secteur du BTP demeure parmi les plus fourmillants d’offres d’emploi.
Quand passer à une reconversion professionnel ?
La période moyenne d’une reconversion professionnel vers un tout nouvel emploi est de 2 ans. En fonction de ses aptitudes, du secteur et du métier, cela peut passer de plus ou moins 1 an (pour les métiers de l’informatique ou des professions à vocation sociale par exemple) à 5 années ou plus (pour les métiers scientifiques). Au regard de ces délais, le plus tôt serait-il donc le mieux pour une reconversion ? Pas forcément, même si l’âge peut constituer un écueil pour accéder à certaines entreprises qui misent à tort ou à raison sur la jeunesse. Il est tout à fait possible d’intégrer le métier de son rêve à l’approche de la cinquantaine, avec la bonne conduite et les bonnes formations.
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